Service de l’urbanisme

En 2021, la filière de la Police des constructions a poursuivi la refonte des procédures afin de les simplifier et gagner en efficience.

Commission d’architecture, d’urbanisme et du paysage. La Ville se dote d’une Commission d’architecture, d’urbanisme et du paysage (CAUP), à l’instar d’autres villes telles Aarau, Bâle, Berne, Zurich, Lausanne, Bienne ou Winterthour. La CAUP a pour mission d’émettre un avis qualitatif sur les demandes de permis de construire de projets dont l’impact est déterminant pour l’image de la ville et ses quartiers. Remplaçant l’ancienne Commission des constructions, la CAUP est entrée en fonction en 2022. La Ville d’Yverdon-les-Bains répond ainsi aux objectifs de la Déclaration de Davos, qui vise à promouvoir une culture du bâti de qualité pour l’Europe, ratifiée par la Conférence des ministres européens de la culture en 2018.

Nouvelle procédure de demande préalable. L’abondance des sollicitations d’architecte en amont des procédures de permis de construire impose un travail important de la filière. Ce travail porte essentiellement sur des aspects de police des constructions. Or, la consultation d’autres services communaux lors de ces pré-consultations éviterait des dossiers incomplets lors de la demande de permis de construire. La filière a mis donc en place la consultation des services communaux, à l’image des autres procédures. Une fois la circulation terminée, une synthèse des préavis est transmise à l’auteur des plans.

Intégration des installations solaires au centre-ville. En 2021, deux demandes d’installations solaires en ville ancienne ont fait l’objet d’oppositions de Patrimoine Suisse. La Police des constructions a décidé de réaliser une étude à ce sujet, afin de concilier énergie solaire et patrimoine bâti. Elle a consulté 30 communes romandes dont les centres historiques ont le même classement ISOS qu’Yverdon. Cela a mis en lumière la diversité des pratiques et leur évolution rapide.

Une collaboration avec le SEY et le SIT a permis de définir le pourcentage de potentiel solaire de la vieille ville et de représenter au moyen d’une carte les toitures visibles et non visibles depuis le domaine public.
Dans sa séance du 15 décembre 2021, la Municipalité a décidé d’autoriser les installations solaires dans la zone de la ville ancienne sur les pans de toiture non visibles du domaine public pour les bâtiments notés de 3 à 7 au recensement architectural vaudois1. Des installations solaires « hautement intégrées » ou exemplaires pourraient également être autorisées sur des pans de toiture visibles du domaine public, chaque projet de ce type sera examiné au cas par cas.

La filière poursuit le pilotage d’une soixantaine de projets, dont certains ont franchi des étapes décisives et d’autres ont abouti au cours de l’année 2021.

La cour d’école de Fontenay a été inaugurée. Ce projet pilote permet de lancer la stratégie de rénovation des cours d’écoles de toute la commune. Il marque l’aboutissement d’une dynamique de collaboration interservices fructueuse et d’une démarche participative ayant impliqué les élèves de l’école. Cette réalisation a été accompagnée de la publication d’un guide qui orientera la rénovation des prochaines cours d’écoles. Cette dynamique a déjà commencé avec par exemple, aux Quatre-Marronniers, la mise en place d’un serpent géant peint au sol, avec la participation des élèves ou l’obtention d’une subvention de la Fondation Roger Federer pour améliorer la cour d’école du Collège de la Villette.

A la Rue des Casernes, un premier aménagement temporaire d’« urbanisme tactique » a permis de remplacer des places de stationnement par une série d’assises en bois local et des bacs plantés, posés sur une peinture au sol réalisée par deux artistes de la région. Il permet d’offrir un lieu de rencontre entre le Parc des Casernes et les terrasses de la vieille ville. Cette réalisation a été menée en collaboration avec plusieurs services communaux. Intitulé « Les éphémères », ce projet-test s’étendra sur une durée d’une année.

Le projet des « Espaces publics à 5 minutes de chaque Yverdonnois·es », qui vise une planification cohérente de l’ensemble des espaces publics de la ville, a bouclé une première étape de diagnostic des espaces publics de proximité dans les quartiers existants. Cette étape a impliqué plusieurs services communaux, avec l’objectif d’intégrer dans tous les espaces publics de la ville les quatre ingrédients suivants : mouvement, culture, nature et cohésion sociale.

Le plan d’affectation de l’Ancien-Stand a été déposé au Canton pour la procédure d’examen préalable. C’est le premier plan d’affectation du périmètre Gare-Lac à franchir cette étape décisive, qui amorce la mise en œuvre concrète de ce nouveau morceau de ville. Le projet déposé concrétise l’ambition de la Municipalité de réaliser des quartiers denses, offrant des espaces publics de qualité, une mixité sociale et des standards énergétiques et environnementaux exigeants.

Concernant le périmètre de Gare-Lac, la filière a poursuivi, en partenariat avec les autres services communaux, son travail de renforcement du cadre de planification, précisant notamment la stratégie participative pour impliquer les citoyen·nes dans l’évolution de ce secteur ainsi que les conditions de développement qui seront proposées aux investisseurs.

Un groupe de travail interservices a été mis en place pour renforcer la planification du Parc scientifique et technique (PST) et accompagner son évolution. Un accent particulier est mis sur la qualité et la cohérence des espaces publics, en lien avec le projet d’une future halte CFF et le développement d’une place publique.